ANDRE LEVET, gangster Jésus lui apparait en prison
Résumé : André est né dans une famille non chrétienne a connu toutes les vicissitudes de l'existence, notamment la prison, des condamnations violentes, une existence bousculée. Il a essayé de s'en sortir en entrant dans l'armée, en partant en Indochine. Il n'en est pas sorti.
On n'en sort jamais, jamais seul. En 1960, il a rencontré un prêtre. Un prêtre qui lui a écrit d'abord, qui lui a envoyé une Bible, et longtemps André a envoyé promener la Bible avec le prêtre.
Puis un jour, le 11 juin 1960, il décide de tenter Dieu. Après avoir lu le passage du bon larron, il a osé lui dire, je ne vous encourage pas à en faire autant, mais enfin, pourquoi pas, viens me voir à deux heures du matin. Et au milieu de son sommeil, il est éveillé par une voix forte, il est deux heures André, nous avons rendez-vous.
Et le rendez-vous n'a plus cessé. Tous ces applaudissements, nous les offrons à toi, notre Dieu, afin de nous donner les apôtres de l'an 2000 et les apôtres aujourd'hui présents.
ANDRÉ TÉMOIGNE :
Je vais vous donner un témoignage qui va vous montrer, forte et fidèle, l'étonnante liberté de Dieu.
Je suis né dans une famille athée. Je n'ai jamais entendu parler de Dieu. Et comme cadeau d'anniversaire, j'ai eu la guerre.
Le foyer a éclaté comme un obus. Je serai abandonné. Et à l'âge de sept ans, je me retrouverais dans les Pyrénées où j'aurai plus de coups de pied au cul que de caresse.
A la fin de la guerre, quand mon père reviendra des camps de concentration, il essaiera de refaire un foyer, mais je ne pourrai pas accepter qu'une autre femme comme ma maman prenne la place. Et alors, je vais fuguer du côté de Marseille, décharger des camions sur les quais de la Joliette. Et là, la police va m'arrêter pour me rendre à mes parents.
Mais dans cette attente, on va tout bonnement me mettre en prison, à la prison des Baumettes, chez les mineurs à Marseille. Eh bien, je puis dire que là, j'ai été à la bonne école, à l'école du vice. Et quand je serai rendu à mes parents, je vais fuguer, non plus pour aller travailler sur un quai de Joliette, mais pour mettre en pratique ce que j'ai appris dans ce centre de mineurs.
Et alors va commencer une vie de délinquant, de petit délinquant. Et à l'âge de 15 ans, je serais condamné, jusqu'à ma majorité, 21 ans, pour avoir fait une première attaque à main armée. Pour échapper à ces maisons de correction, bagnes pour enfants de l'époque, on nous donnait, à l'âge de 18 ans, à choisir, car il y avait la guerre d'Indochine et de Corée.
Je me suis engagé. J'ai été blessé, rapatrié en France. Et l'armée, avec une pension dérisoire, me renverra vers mon trottoir.
Et alors, avec des amis, je vais mettre en pratique ce que j'ai appris. Et alors va commencer une vie de grand délinquant. Je vais commencer les attaques de banques, de caisses d'épargne et autres.
Je sauterai des années de cette vie pour arriver du côté de Laval, dans la Mayenne, en 1960. Là, je suis venu faire une affaire, comme à l'habitude, avec mes amis. Et sur un trottoir opposé, il y a un homme, bizarrement vêtu, avec une grande robe noire.
Et je dis à mes amis, « Qu'est-ce que c'est que ce pélandron ? Est-ce un homme ou une femme ? » Mon ami me dira, va lui demander. Je crois que c'est un curé. Je vais traverser la rue et je vais m'adresser à cet homme, en ses termes, en lui disant, « Qui tu es, toi, un homme ou une femme ? » Et il va me regarder droit dans les yeux et il me répondra, « Je suis un serviteur de Dieu. »
» Et je n'ai qu'un patron, c'est Dieu, car il a vu, effectivement, mes mauvaises intentions en traversant ce trottoir. J'ajouterai que ce bon curé, Paul Lézé, est toujours vivant et qu'il a 87 ans. Je le vois souvent et il est toujours à Laval, toujours actif.
Eh bien, il va me donner son adresse, qui à l'époque était 12 bis rue Solferino, et il me dira, « Si un jour tu as du temps, viens me voir. » Pour lui et moi, il va y avoir une longue, je dirais, une amitié. Il voudra parler aussi un peu de son Dieu, mais je lui dirai toujours, « Un Dieu qu'on ne voit pas, je ne peux pas y croire. »
Moi, les banques que j'attaque, je les vois. Là, au moins, j'y crois. » Il me donnera de bons conseils que je ne mettrai pas en pratique.
Eh bien, des années après, je serai arrêté. Tout ce qui avait bien marché, ce qui était bien huilé, va se détraquer et je vais être arrêté. Je dirais que je ne suis pas resté longtemps en prison, car j'ai beaucoup d'amis à l'extérieur, et je vais m'évader une première fois, muni de faux papiers, de faux passeports, de faux visas.
Eh bien, j'irai rejoindre des amis en Amérique du Sud et mettre sur pied un trafic de drogue. Quand je reviendrai dans les pays d'Europe, le désir me prendra de passer voir des amis en France et je serai arrêté. Et de nouveau, je vais m'évader.
Cela va durer trois fois. Alors l'administration pénitentiaire ou ministère, on va dire, « Il faut neutraliser ce fauve. » Et effectivement, je vais comparaître pendant une cour d'assises où je serai condamné à 15 ans de réclusion criminelle.
J'ajouterai aussi que je suis passé par devant tous les tribunaux où j'ai commis des méfaits, si bien que la note de prison s'élevait à 120 ans. La chance que j'ai eue, c'est que la peine principale étant une peine de réclusion, une peine inflammante, les autres peines de correctionnelle ont été combinées et il me resterait désormais 21 ans de prison à faire. J'irai dans les centrales les plus dures.
Je tenterai encore de m'évader en creusant un tunnel. Et puis alors, dans cette centrale de Clairvaux, eh bien, on va vite, vite me transférer ailleurs. Pourtant, Clairvaux s'était réputé pour les durs et les méchants.
Il y avait marqué, d'ailleurs, sur le mur, quand on rentrait, le directeur nous faisait lire ou lisait aux détenus qui ne savaient pas lire « Ici, tu rentres comme un lion, t'en sortiras comme un agneau ».
Eh bien, quelques temps après, il a été obligé de demander mon transfert car il a dit « J'ai un loup dans ma bergerie ». Je suis arrivé à Château-Thierry. Château-Thierry, c'est la centrale qui accueille les détenus comme moi un peu fou rêvant de liberté et d'évasion. Le directeur, M. Souillé, je cite son nom car je l'ai vu au mois de mai l'année passée quand je suis retourné à la centrale de Château-Thierry donner une conférence et il me l'a permis de donner son nom.
Eh bien, ce directeur, quand il va m'accueillir, me dira tout bonnement « Ici, tu marches ou tu crèves ». Et moi, en guise de réponse, je lui retournerai son bureau sur la tête. On en a parlé, on s'est souvenus, moi aussi. Eh bien, là, dans cette cellule, je vais y rester de longs mois, de longues années mais il y a quelqu'un qui me suit dans cette marche, c'est mon bon curé.
Il m'écrit une lettre par mois. Il ne me parle pas beaucoup de Dieu. Seulement un mot par lettre ou deux.
‘André pense à Dieu’. Et il me laisse avec ce point d'interrogation. Sur une autre lettre, il dira « André, Dieu est dans ta cellule ». Et sur une autre, « Dieu existe ». Et tous les mois, il y aura comme ça quelque chose.
Il ajoutera même « Dieu est bon ». Alors là, j'avais bondi en disant « Tu sais, si Dieu est bon, comment il se fait-il que je puisse attaquer des banques ? Comment se fait-il qu'il y a des gens qui font la guerre ? Et comment se fait-il que des gens meurent de faim ? Et ce bon curé me répondra tout bonnement « C'est toi, André, le responsable de tout ça. » Et j'ai dit « Ben, c'est bon. Moi, j'attaque des banques et je suis responsable de tout ça.
» Eh bien, effectivement, il avait bien raison, mon bon curé. J'étais bien responsable de tout ça. Mais non pas seulement, levait André, mais les hommes du monde entier sont responsables de tout ça.
Car il est vrai que Dieu est bon. Dans son infinie bonté, il nous a donné un commandement « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Eh oui, au nom de « Aimez-vous les uns les autres », eh bien, nous allons nous faire la guerre.
Au nom de « Aimez-vous les uns les autres », on va affamer des peuples. Et pourtant, Dieu nous dit de nous aimer. Ce bon curé à qui je disais « Si je tourne en rond dans cette cellule, je n'ai que trois livres à lire », il va me dire « Je vais t'envoyer un gros bouquin.
Ce bouquin, tu pourras le lire tous les jours de ta détention. Tu pourras le lire aussi quand tu seras libre. » Et il avait ajouté, chose étonnante, « Tu pourras le lire aussi quand tu seras mort.
» Alors là, j'ai dit « Il est fada, ce curé. Qu'est-ce que je peux lire quand je serai mort ? » Et ce bouquin va arriver. C'était quatre gros évangiles reliés.
Le surveillant qui va me l'apporter avec précaution, car il est vrai que j'étais tellement méchant qu'on se méfiait. Et ce bouquin, quand il va me le donner, il me dira « Lis-le, car il peut t'assagir » Il était passé à la censure, ce bouquin.
Eh bien, effectivement, mon curé me dira « Est-ce que tu l'as ouvert, ce bouquin ? » Je dirai « Non, je ne l'ai pas encore ouvert. » Car effectivement, quand on va me donner ce livre, je dirai « Mais qu'est-ce de quoi ça parle ? » On me dira « De Dieu. » Et je dirai « Ça y est, le bon curé me balance son bon Dieu dans la cellule.
» Et alors, ce livre, il m'avait dit aussi « Tu pourras le lire, mais tu pourras l'ouvrir comme ça. N'importe où. » Alors je me suis dit « Tiens, un livre qu'on ne lit pas de la première page à la dernière, bizarre.
Mais un jour, effectivement, je vais l'ouvrir, ce gros bouquin. Ce que je dis là, en peu de temps, a duré des années, dix ans. Quand je vais l'ouvrir la première fois, ce livre, je vais tomber sur un beau passage.
Les noces de Cana. C'est un grand banquet. Je dirai qu'ils ont tellement bu, ils ont bien mangé, mais ils ont trop bu, ils n'ont plus de vin.
Et là, il y a une dame, Marie, qui s'adresse à son fils, Jésus, et qui lui dit « Tu sais, ils n'ont plus de vin. » Jésus dira même « Laisse-moi tranquille, mon temps n'est pas venu. » Et cette maman, confiante, s'adressera aux serviteurs, aux gens qui sont là, et leur dira « Faites tout ce qu'il vous dira.
» Effectivement, Jésus fera porter les outres de pierre de l'époque, les fera remplir d'eau, et il dira « Portez ça au maître de maison. » Et quand ce maître de maison va goûter cette eau qui flotte il va s'écrier « Comment se fait-il que vous servez le vin et le meilleur en dernier ? » Alors là, je me suis dit « Ça y est, mon curé, il a raison. Ce bouquin, il est vachement chouette.
De l'eau, du vin. » Ça porte à sourire, mais à l'époque, moi, je souriais pas. Et en toute sincérité, je me suis tourné vers mon petit robinet, et je l'ai ouvert.
Et j'ai dit « Mec, fais couler du vin. » Il n'y a que de l'eau qui a coulé. Et quand j'ai dit ça à mon curé, il m'a dit « Tu lis mal, André.
» C'est pas tout à fait ça. Et je l'ouvrirai encore, ce bouquin. Je tomberai sur la Samaritaine.
Tiens, encore une histoire d'eau. Et là, c'était de l'eau de vie. Pour moi, c'était de l'agneau.
Et encore après, ça sera Jésus marche sur les eaux. Tiens, chapeau. Il marche sur l'eau.
Et puis, je l'ouvrirai encore, je tomberai sur Jésus guérit des malades. Alors, à mon bon curé, je lui disais « Il est médecin, ton Jésus. Plus loin, les paralytiques marchent.
Les aveugles y voient. Je dirais « Mais il est chirurgien, ton Jésus. » Et alors, je tomberai sur le passage de Lazare.
Tiens, même les morts, il fait ressusciter ce Jésus. La soeur du mort dira même « Il sent déjà. » Et Jésus dira « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.’
» Ce qui m'avait, à l'époque, touché, c'est que, à l'instant où ce Jésus allait ressusciter son ami Lazare, eh bien, ce Jésus pleura. Et il criera d'une voix forte « Lazare sort. » Et ce Lazare qui était mort, de mort qu'il était, il sera vivant.
Applaudissements Ce bouquin, encore, je vais l'ouvrir une dernière fois avant ma grande rencontre. Et quand je suis tombé sur cette histoire très longue et très triste, alors, je me suis posé des questions. Et j'en poserai beaucoup à mon bon curé.
Ce Jésus, eh bien, on l'a arrêté. Ce Jésus, on va le frapper. On va lui donner du coup.
On va lui cracher dessus. Et il ne devait être qu'au plaie et qu'au bosse et qu'au sang. Et qui plus est ce Jésus, on va le mettre en parallèle avec un bandit, à savoir des deux, qui sera libéré ou condamné à mort.
Et là, cette foule hurlante va demander la libération du bandit. Et va demander la condamnation à mort de ce Jésus, pour tout le bien qu'il avait fait. Car autant que je me souvienne, à chaque passage que j'avais ouvert de ce gros bouquin, il n'y avait que des belles choses.
Il ne parlait que de l'amour, que de fraternité. Et bien, pour tout cela, ils te l'ont cloué sur une croix. Et à côté de lui, sur deux autres croix, il y a deux bandits de mon espèce.
Un de ces bandits va l'insulter. L'autre va le reprendre. Ne crains-tu pas la colère de Dieu ? Pour nous, c'est justice.
Mais lui, il n'a rien fait de mal. Alors je me suis dit, mais oui, c'est justice. Moi aussi, je suis ici en prison.
Il est normal que j'y sois, car j'ai commis des faits contraires aux lois des hommes. Mais ce Jésus, lui, il n'a rien fait de mal. Et alors j'ai écrit à mon curé en lui disant je ne peux pas croire à cette histoire.
Car ce n'est pas possible qu'on puisse faire tant de mal à quelqu'un qui a fait tant de bien. Ce Jésus, je ne lui en veux pas, au contraire, je l'aime pour tout le bien qu'il a fait. Mais je haïs tous ceux qui lui ont fait du mal.
Et mon curé dira :’ André, ouvre-le encore ce bouquin.’ Tu n'es pas loin de la vérité, mais il me faudra encore attendre longtemps. Et un jour que je suis là dans cette cellule, que je tourne en rond, que je n'ai plus de possibilité d'évasion, alors je me suis souvenu de ce bouquin et je vais m'adresser à ce bouquin en ces termes en disant, si tu existes vraiment, si tu fais toutes les choses qui sont écrites là dans ce bouquin, eh bien alors, viens me voir.
Je te pose un rendez-vous. Viens à deux heures du matin. On sera tranquille.
On pourra discuter. Et si t'es si costaud, moi je te demande qu'une chose. Ouvre mes barreaux que je me casse.
Ce Jésus que je voulais comme complice pour une évasion, eh bien ce Jésus va répondre et je vais bien m'évader avec lui tout en restant entre quatre murs. Voici comment. Ce 11 juin, dans la nuit de ce 11 juin ou 12 juin, je vais m'endormir comme à l'habitude face à ces barreaux, car je regardais toujours les barreaux avant de m'endormir en espérant un jour les voir sauter.
Et là je vais m'endormir d'un sommeil profond sans me souvenir de ce que j'ai demandé ou dit le matin. Et dans cette nuit je vais être secoué. Je vais me lever d'un bond cherchant l'intrus qui est rentré dans ma cellule prêt à bondir, à frapper et il n'y a personne.
Et c'est alors que je vais entendre ces paroles qui vont résonner en moi très fort à l'intérieur de moi aux oreilles comme dans un tunnel et elles diront’ il est deux heures André, nous avons rendez-vous. «
Alors je vais bondir vers la porte de la cellule et le surveillant qui va arriver, je vais lui dire non mais qu'est-ce que tu viens me parler en pleine nuit ? Qu'est-ce que tu viens m'embêter ? Et le surveillant dira je ne t'ai rien dit. Je dirai mais quelle heure il est ? Il est deux heures.
Je dirai deux heures comment ? Deux heures juste. Alors je vais me retourner dans cette cellule et j'aurai pas le temps de réfléchir longtemps car la parole va reprendre encore plus forte intérieurement et elle va résonner comme dans un tunnel dans mes oreilles et elle dira Je suis ton Dieu le Dieu de tous les hommes
Alors là je vais encore tendre le poing et dire mais comment se fait-il que tu peux me parler dans les oreilles alors que je ne te vois pas que je ne t'ai jamais vu que je ne te connais pas mais qui tu es ? Laisse-moi tranquille, va-t'en ou montre-toi
Et c'est alors que du côté de ces barreaux que je voulais les voir sauter pour une liberté il va y avoir une belle lumière les mots sont trop pauvres pour la décrire il n'y avait plus de plafond il n'y avait plus de mur.
C'était un ciel dans une cellule et là dans cette lumière il y a un homme, un homme que je connais pas que j'ai jamais vu et alors il va seulement me montrer des mains percées des pieds percés un côté percé et alors je vais entendre ces paroles qui seront très fortes là dans cette cellule ‘ c'est aussi pour toi ‘
Et bien c'est seulement à ce moment là que les écailles de mes yeux lourdes de 37 années de péché vont vouloir enfin tomber et que je vais pouvoir voir clair et là je vais comprendre en un éclair que je suis pécheur et qu'il est sauveur et pour la première fois de ma vie je vais courber l’échine, je vais fléchir, pour la première fois de ma vie je vais tomber à genoux et je vais pleurer pour la première fois de ma vie quelqu'un voulait m'aimer et là à genoux, de 2h du matin jusqu'à l'ouverture des cellules à 7h pendant 5h de temps à genoux, il me faudra faire toute la marche à l'envers de tout le mal que j'avais fait afin que ça ressorte de moi comme d'un abcès trop mûr et tous ces fardeaux tous ces braquages toutes ces banques tout ce mal, toute cette haine ces points tendus et bien c'était ce Jésus par sa grande Miséricorde par son grand Amour, qui était venu là dans cette cellule pour m'en libérer, moi qui n'étais qu'un bout de merde et là à genoux demandant pardon je me suis tenu devant lui comme un petit écolier honteux qui ne savait pas sa leçon et alors j'ai compris j'ai compris les plaies de ses mains j'ai compris les plaies de ses pieds j'ai compris la plaie de son côté pendant 37 ans j'avais été le clou de ses mains pendant 37 ans j'avais été les clous de ses pieds pendant 37 ans tous les jours de ma vie j'avais pris cette lance pour le percer et là devant lui tête baissée j'ai demandé pardon .
Les surveillants dans les coursives monsieur le directeur vont s'affoler et se dire ça y est il fait diversion, il veut s'évader et bien ils avaient raison je venais bien de m'évader je venais bien de faire ma dernière évasion ma dernière cavale avec Jésus Christ et cette évasion là, cette cavale et bien c'est la plus belle que j'ai jamais réussie car cette évasion là personne ne pourra l'empêcher personne ne pourra l'arrêter c'est une évasion avec Dieu, Jésus Christ et Marie pour l'éternité merci Seigneur à toi Seigneur tous ces applaudissements à toi Seigneur je voudrais seulement ajouter car je crois que je dépasse un peu mon temps que désormais quand je suis sorti de prison 6 ans après car je suis encore resté 6 ans dans cette cellule pour que cet artiste divin ce Dieu puisse en sortir de ce bloc de marbre de ce bloc d'athéisme le petit petit petit témoin que je deviendrai et quand je suis sorti de cette prison et bien je voulais être prêtre et je ne l'ai pas été mais ceux qui m'ont dit que le Seigneur ne m'attendait pas derrière les murs d'un séminaire pendant de longues années avaient raison car il m'attendait vers le plus pauvre, le plus démuni le plus petit car j'étais de la rue j'étais du Christ pauvre et alors j'ai été dans la rue vers le petit vers la prostituée, cette femme mal aimée vers ce clochard, vers ce drogué et après je suis rentré dans les écoles parce que les écoles c'est important c'est la société ce sont les apôtres de demain les apôtres de l'an 2000 et c'est vous, c'est vous qui la ferez cette société ces apôtres de l'an 2000 vous les ferez, oui vous et vous ferez mieux que nous l'ont fait les anciens car quand je me retourne derrière moi je ne suis pas fier de ce que j'ai fait mais je ne suis pas fier de ce que nous ont légué nos anciens et alors je suis sûr que vous la ferez avec plus de partage plus d'amour, de compréhension et de justice et il y a 5 ans, de nouveau je suis rentré dans les prisons revoir mes frères détenus faire une chaîne d'amitié entre ceux de dedans et de dehors j'ai établi des correspondances et je puis dire que dans le deuxième livre qui sortira au mois de mai vous comprendrez tout le travail que je fais avec Jésus-Christ Dieu et Marie.
2ième partie
Et demandant pardon, il me devenait impossible de lever les yeux vers mon Dieu, mon Dieu que désormais je connaissais.
(...) Depuis ma libération, bien des années ont passé. j'ai continué mon chemin de missionnaire avec Jésus, mon compagnon de route. Ensemble , nous parcourons des endroits miséreux. Je sème, je donne ce qu'un jour j'ai reçu gratuitement. Je veux le partager et le crier bien fort. Il est vivant. Comme un papillon je voyage de ville en ville pour parler de ce Dieu de miséricorde, de bonté et de liberté.
Je témoigne avec force de ma rencontre, car Il est là, avec nous; Il est présent en nous; Il vit en nous. je suis un de ses tout petits serviteurs, ancien gangster repenti, qui a connu l'enfer de tous les grands pénitenciers du territoire français et des quartiers de haute sécurité sous le matricule 2835, jusqu'à ce que mon existence de détenu dangereux soit bouleversé par un rendez-vous fixé au Tout-Puissant. Alors ma vie a basculé; j'ai compris que l'homme a été créé pour la liberté. Et aujourd'hui, j'en témoigne.
(...) je rencontre bien souvent des gens qui me disent: "Comme tu as eu de la chance, tu as vu Jésus-Christ." Oui, c'est sans doute une grand grâce que d'avoir eu ce rendez-vous avec Jésus dans ma cellule. mais ce n'est certainement pas un privilège. Ma réponse reste et restera toujours la même: l'histoire de Thomas. "Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu."
Certaines personnes me demandent aussi si je n'ai pas été victime d'une hallucination ou d'un rêve. Je peux dire avec franchise que je suis sûr d'avoir été confronté avec mon Dieu. Si ces personnes avaient vu ma cellule éclatante de cette belle lumière, elles n'en douteraient pas. D'autre part, il ne faut pas oublier que , durant cette nuit, le loup est devenu agneau.
Cette rencontre avec mon Dieu qui m'a sauvé, m'a enseigné ceci: Dieu a l'éternité pour Lui. Il nous attend à tout instant de notre vie: aujourd'hui comme hier, Il est sauveur. La Bible nous dit que mille ans sont comme un jour. Et un jour viendra, un jour sans fin, comme l'aurore de l'éternel matin où le Seigneur prendra possession du temps et le transformera en éternité.
Comme tout mon coeur, tout mon être, tout mon âme aimerait inventer un distillateur de haine afin d'en extraire un philtre d'amour. Le monde ne serait plus qu'amour fraternel, toutes les forces de la haine seraient force d'aimer. Et ce serait le règne de Dieu qui verrait enfin sa créature mettre en pratique le commandement de son Fils bien-aimé, Notre-Seigneur Jésus-Christ: "Aimez-vous les uns les autres."
Honneur, louange et gloire te soient donnés d'éternité en éternité. Amen.
ANDRÉ LEVET
Puisse cette histoire vous inspirer dans votre démarche spirituelle et vous donne le courage de travailler coeur à coeur avec Jésus.