1- LES FAITS
Un reportage D'ENVOYÉ SPÉCIAL diffusé le jeudi 7 mars 2013 révèlait des trafics de femmes vietnamiennes lesquels sont organisés pour
permettre aux célibataires chinois appelés ' branches esseulées ' de trouver une épouse.En Chine, au lieu d'attendre l'âme sœur, on peut l'acheter.
Chaque année, des milliers de femmes originaires des régions rurales du Vietnam, du Laos ou de Birmanie sont "importées" en Chine. Elles sont
ensuite vendues comme des esclaves à des célibataires qui dépensent jusqu'à 5 000 euros pour acquérir une épouse, vierge de préférence. Elles se rendent vite compte de la différence entre l'homme
fortuné évoqué par les trafiquants et le destin qui les attend : une vie de labeur et de reproductrice dans la Chine rurale. Certaines choisissent de s'enfuir, d'autres se résignent.
Après plusieurs mois d’enquête, Patricia Wong et Gaël Caron, de l’agence CAPA, ont pu suivre Xiao Lu, un cultivateur de thé de trente ans, dans son périple au Vietnam pour acheter une femme, à 3 500 km du village de Ting Xia où il habite. L’enquête commence dans un quartier en périphérie de Hô Chi Minh-Ville où les trafiquants, chinois et vietnamiens, regroupent "les branches esseulées" dans des hôtels, leur confisquent leur passeport, et leur présentent des jeunes femmes. Les célibataires chinois dépensent environ 5 000 euros pour "acquérir" une épouse, de préférence vierge.
Celle-ci est "échangeable" en cas de problème, promettent les trafiquants. Dans sa chambre d’hôtel, Xiao Lu rencontre Thu Yen, une jeune fille de paysans pétrifiée de timidité. Ils ne peuvent pas communiquer : il ne parle pas vietnamien, elle ne parle pas chinois. Quelques jours plus tard, une cérémonie de mariage, sans valeur légale, va avoir lieu dans le petit village où habite Thu Yen, sur les bords du Mékong. Et Mme Wang, chef des trafiquants, remettra à la jeune fille un visa pour la Chine. Quelques jours plus tard, Thu Yen découvrira son nouveau village, perdu dans une vallée, au cœur d’un pays dont elle ne parle pas la langue…
Enquête exclusive sur un trafic qui n’a jamais été filmé et qui concerne, depuis cinq ans, plusieurs centaines de femmes vietnamiennes. Récit d’une odyssée, celle d’un cultivateur de thé, où le
mot "amour" ne sera jamais prononcé.
2- VOIR LES VIDÉOS DE REPORTAGE D'ENVOYÉ SPÉCIAL