Chaque chose que nous voyons, entendons, visitons, explorons …nous enseigne une leçon de vie.
Même une visite touristique anodine en ‘apparence ‘ peut nous apprendre bien des choses sur nous et sur le chemin spirituel.
Lorsque nous sommes allés à Rimouski dans le Bas-St-Laurent, nous avons visité la phare de Pointe au Père qui a joué un rôle majeur dans la navigation maritime.
Au fait, il s’agit d’un troisième phare érigé à Pointe-au-Père. Un premier phare y est construit en 1859. Ce premier phare avait à l’époque cinq lampes à l’huile équipées de réflecteurs de 21 pouces, mais il fut détruit dans un incendie le 13 avril 1867. À l’origine,le système qui permettait au phare de tourner devait être remonté manuellement toute les 6 heures par le gardien du phare. Sa lampe était à l'huile et sa lumière était visible jusqu'a 15 kilomètres à la ronde.
Un deuxième phare le remplace, et c’est en 1909 qu’on construit un phare plus moderne en béton armé, d’une hauteur de 97 pieds ou 33 mètres. Ce phare, en forme octogonale, est renforcé de huit contreforts, eux aussi en béton armé.
Aujourd’hui, le phare de Pointe-au-Père est automatisé, mais il est l’un des rares au Québec à avoir encore son mécanisme et son système optique d’origine. L'appareil optique installé dans le nouveau phare était une merveille de précision.
Pour monter au sommet vous devez grimper les 128 marches d’escalier en forme spiralique. Les personnes qui ont des problèmes cardiaques ou des problèmes de vertige devaient éviter de monter jusqu’au sommet.
Mais cela en valait la peine car la vue est magnifique et cela donnait une sensation vertigineuse et une expérience inoubliable. Quand nous sommes montés presque au sommet car il y avait une petite échelle en acier pour accéder au prisme du phare, une jeune femme était prise de panique vertigineuse juste à la sortie de cette échelle et ne pouvait plus bouger , ni monter ni descendre. Elle était paralysée.Le fait de s’imaginer qu’on est dans un espace serré en hauteur, que les vitres du phare ne sont pas solides et qu’on peut basculer en bas dans le vide, suffit à déclencher une panique incontrôlable se traduisant par un vertige.
Aussi pour la rassurer, je lui tenais la main et l’aider à redescendre à mi chemin de l’échelle en l’encourageant que tout va bien se passer. Tranquillisée, elle resta dans cette position pour continuer à écouter les commentaires du guide.
Nous avons pu prendre des photos en haut dont les paysages autour et le sous-marin Onondaga. Enfin nous descendions en bas en dévalant les marches allègrement car c’était moins essoufflant qu’en montant.
Commentaires :
La visite du phare nous a permis de prendre conscience que le chemin spirituel n’est pas un chemin horizontal ou linéaire mais bien un chemin spiral en forme d’escalier comme le phare. Sauf que l’escalier spirituel comporte des étages ou planchers. Une section mène du plancher de base au 1ier étage ou plancher qui est une plateforme où l’escalier mène à son tour à l’étage suivant. Chaque section peut donc être comparée à un niveau sur le chemin spirituel et chaque niveau a plusieurs étapes ou marches ou petits pas.
Quand une âme commence le chemin spirituel, elle est au niveau du plancher de base ou rez - de chaussée. Elle commence son ascension en grimpant chacune des marches ou étapes ou petits pas qui la mène au 1ier étage. Chaque étape représente un certain niveau de conscience, une certaine prise de décision et une quantité d’énergie mal utilisée. Chaque étape est relativement facile à traverser. Cependant quand l’âme se tient sur la marche la plus élevée et est prête à monter sur le prochain niveau ou étage du chemin spirituel càd la prochaine section de l’escalier, elle doit faire face à la décision originelle qui est la cause de sa descente en bas de ce niveau du chemin. Cette décision est ce qu’on appelle l’habitant sur le seuil qui signifie que la décision est attendue sur le seuil avant de passer à un autre niveau. Avant que l’âme puisse prendre l’étape finale et ascensionne à un niveau supérieur ou étage supérieur du chemin, elle doit faire face à sa décision précédente ou antérieure et défaire cette décision.
Donc quand nous montons les marches de l’escalier spirituel, il faut trouver le courage et la détermination de se défaire des décisions et des croyances erronées qui nous ont fait reculer ou descendre en bas ; càd de trouver la force et la volonté de faire face à notre passé, nos blessures psychologiques , d’abandonner les pensées et comportements de peur, de panique qui nous paralysent et nous empêchent de monter plus haut. Car en réalité ce sont nos propres pensées de peur du passé qui nous perturbent, nous bouleversent et ainsi nous barrent la route vers la vraie paix intérieure.
C’est pourquoi aujourd’hui lorsque nous décidons de lâcher prise à tout ce cortège de peurs en union avec notre Moi spirituel , alors nous ouvrons notre cœur à l’Amour du Christ ou du Bouddha intérieur Qui regarde toute peur , toute panique, tout vertige …sans les juger et à chaque peur que nous percevons et ressentons , nous leur donnons le Miracle de l’Amour.