Hans Beck entre à Geobra-Brandstätter, une usine de jouets allemande, en 1958.
En 1970 son patron lui demande de créer une figurine pouvant aller avec le camion de pompiers très apprécié à l’époque par les petits garçons. Hans Beck se détache vite du cahier des charges originel (qui dit à quoi doit correspondre la figurine) car il veut que la figurine ne soit pas un accessoire mais soit au centre du jeu.
En 1971, il a l’idée du Playmobil et il fait essayer ses prototypes à ses petits voisins. Il décide après ce premier test d'articuler les jambes du Playmobil et de lui mettre un costume.
En 1972, le premier modèle Playmobil est déposé. Deux ans plus tard, les trois premiers Playmobil, un indien, un chevalier et un ouvrier sont présentés au salon international du jouet à Nuremberg en Allemagne. C’est alors un échec : seul un grossiste néerlandais croit à la réussite du Playmobil. Le directeur de Geobra-Brandstätter fait pourtant en sorte que les Playmobil arrivent sur les rayonnages des magasins de jouets allemands en automne de la même année. Cette arrivée conquiert enfants et parents. Playmobil s’impose ainsi dans l’industrie du jouet allemand. Il ne faut que quelques années pour que ce jouet devienne le plus vendu et pour que la société en tire le meilleur chiffre d’affaires des fabricants de jouets allemands.
B- Fabrication
La fabrication des Playmobil commence par des dessins ou des croquis que des enfants envoient au siège social de la société situé à Dietenhofen en Allemagne.
Les usines Playmobil commandent tous les ans environ 17 000 tonnes de granules (c’est-à-dire de petites billes) de plastique. Ces granules servent à créer les Playmobil : ils en sont la principale matière.
L’usine de Malte tourne 24 heures sur 24. Elle fabrique tous les personnages Playmobil et la gamme 1.2.3 grâce à de nombreuses chaînes automatisées où le plastique est chauffé et pressé par des robots. La soudure des différents objets entre eux est faite par ultrasons et beaucoup de composants sont imprimés par un système de tampons. L’usine utilise 600 à 700 couleurs différentes qui sont ajoutées à la fin de la confection de la pièce. Plus les pièces Playmobil à réaliser sont grandes plus les machines et les moules sont imposants.
Une fois assemblés, les Playmobil sont emballés : 65 000 boîtes sont préparées chaque jour. Pour éviter que des pièces manquent, des contrôles de poids sont effectués sur chaque boîte. Ces dernières sont ensuite stockées dans l’entrepôt principal qui comporte plus de 2,5 millions de boîtes Playmobil, soit un stock pour 2 semaines. 100 millions de figurines quittent l’entrepôt chaque année. Le plus gros de cette production est vendu en dehors du pays.
La société refuse de produire en Chine pour éviter la contrefaçon : sa production se fait donc en grande majorité à Dietenhofen en Allemagne et à Malte. Le reste de sa production se fait à Alicante en Espagne et en République Tchèque.
On trouve des Playmobil dans les magasins de jouets ou sur Internet. On en trouve même dans les brocantes, car les adultes d'aujourd'hui en avaient lorsqu’ils étaient petits. Ce sont des jouets devenus collector (dont on fait la collection).
C- Évolution des personnages
Au départ il n’y a que des Playmobil masculins. Ils mesurent environ 7,5 cm de haut. En 1976, la première femme Playmobil est fabriquée. Elle porte une mini jupe. Plus tard les Playmobil féminins portent également de longues jupes et même des pantalons. En 1981, le premier enfant Playmobil est réalisé : il mesure 2 cm de moins qu’un Playmobil adulte. Il est suivi en 1984 par le premier bébé Playmobil qui mesure 3,5 cm.
En 1978, une révolution dans le monde des Playmobil permet aux enfants de colorier leurs figurines avec des stylos et un support spécial. Cette collection s’appelle « version color ». En 1982, Hans Beck décida de révolutionner ses Playmobil en articulant leurs mains.
Aujourd’hui, l’offre Playmobil comporte environs 280 références différentes et se renouvelle tous les trois ans. C’est ainsi que les modèles s’enrichissent, que de nouveaux accessoires ou de nouvelles fonctions apparaissent et que certaines collections disparaissent.
Malgré toutes ces évolutions, Hans Beck a toujours été contre le fait que les Playmobil soient des gadgets électroniques.